Le méchant est un personnage machiavélique, diabolique, et peut apparaitre dans n’importe quelle histoire, indépendamment du genre. Souvent, le méchant peut assumer le rôle d’antagoniste dans l’histoire ; et dans les meilleures histoires, le méchant et l’antagoniste partagent le même visage, afin de créer un antagoniste difficile à vaincre. Cependant, bien que le méchant soit toujours un antagoniste, un antagoniste est une personne qui s’oppose au protagoniste, mais ils ne sont pas forcément l’un contre l’autre. L’antagoniste peut s’opposer au protagoniste tout en l’aidant à atteindre l’objectif, à vaincre l’ennemi et à gagner. En revanche, le méchant est cruel, démoniaque, c’est un personnage que les lecteurs aiment détester. Afin de susciter une telle émotion chez vos lecteurs, vous devrez créer un méchant qui soit crédible. Un méchant qui est mauvais juste pour le plaisir d’être mauvais est tout sauf crédible, et un personnage comme celui-ci n’est qu’une caricature sans substance. Ci-dessous, vous trouverez plusieurs conseils qui vous aideront à donner de la crédibilité à vos méchants, créant ainsi des histoires riches en conflits et en suspens.
1. Donnez un visage au méchant
Dans certaines histoires, ce qui s’oppose au protagoniste n’est pas une personne, mais une force : la nature, une société, la famine, la guerre, etc. Une force ne possède cependant pas de visage, et à ce titre, il est difficile pour les lecteurs de s’y connecter. Elle est simplement là, et le protagoniste ne sera pas en mesure de gagner contre cette force : il pourra au mieux la maintenir au large. Cela ne diminue bien sûr pas la valeur de l’histoire, mais cela change sa nature. Cependant, la guerre par exemple, peut être incarnée par une personne, un héros de guerre, qui deviendra à son tour l’antagoniste de l’histoire. Cela donne au protagoniste un opposant avec un visage, et à ce titre cela crée la possibilité que l’antagoniste, ou le méchant, soit vaincu.
2. Inventez-lui un passif élaboré
Une fois que le méchant a un visage, il ou elle doit avoir un passif détaillé et aussi complet que celui du protagoniste. Le passif du méchant n’a pas besoin d’être révélé mot pour mot aux lecteurs, mais doit être amené progressivement, par fragments. Le méchant n’a pas toujours été méchant. Il a pu être bon, ou peut-être y avait-il en lui des germes maléfiques. Souvenez-vous, le méchant a également été enfant et a peut-être une famille lorsque l’histoire commence. Ce que son passif doit montrer est comment il est devenu maléfique : quelle fut la cause ? Et si il n’y a pas de raison spécifique à sa méchanceté, c’est peut-être une multitude de raisons et de choses qui lui sont arrivées, s’accumulant au fil du temps et créant ainsi une personne avec une vision déformée du monde.
3. Rendez-le humain
Comme nous l’avons vu plus haut, le méchant peut avoir une famille. Un méchant qui est tout simplement mauvais n’est pas crédible. Le méchant peut être un protecteur et protéger ses êtres chers, mais le fait d’une mauvaise façon. Le méchant va faire mal au protagoniste, à ses amis et à sa famille, mais cela ne signifie pas qu’il soit dépourvu d’émotions. Lorsque vous montrez que le méchant est tout aussi humain que le protagoniste, vous suscitez l’empathie des lecteurs à son égard. Ils seront alors en mesure de comprendre le méchant, les raisons pour lesquelles il agit cruellement dans l’histoire, et ressentiront peut-être même de la pitié envers lui.
4. Créez des motivations
Afin de créer des motivations pour le méchant, vous devez penser à lui comme étant le protagoniste de sa propre histoire. N’oubliez pas, un bon méchant est un personnage tout aussi développé que le protagoniste. Lorsque le méchant est motivé, par son passé, ses croyances et ses idéaux, il sera toujours en mesure de justifier ses propres actions de manière logique. Cela fait partie de ce qui crée la vue déformée du méchant sur le monde, sur le bien et le mal, et ce qui le rend maléfique aux yeux du protagoniste et des lecteurs.
5. Donnez des objectifs au méchant
L’élément final qu’un méchant nécessite est un but. L’objectif du méchant ne devrait pas être de tuer le protagoniste, à moins qu’il n’ait une bonne raison pour cela. L’objectif du méchant est ce qui fait de lui un antagoniste : son but est le parfait contraire du but du protagoniste. Par exemple, un méchant qui souhaite détruire le monde juste parce qu’il est maléfique, avec un protagoniste engagé dans une course contre la montre pour le sauver, n’est pas un méchant crédible. Le méchant n’évoque aucune sympathie de la part du protagoniste, et en tant que tel il est facile à vaincre. Le protagoniste ne ressentira aucune émotion à son égard autre que le ressentiment et la haine. Mais un bon méchant peut tenter de sauver le monde, d’une manière différente qui va à l’encontre des croyances et de l’éthique du protagoniste. Dans cette situation, le méchant et le protagoniste ont le même objectif, mais souhaitent le réaliser différemment, et ceci est la cause de leur conflit. Mais ils se comprennent l’un l’autre, et le protagoniste ressentira d’autres émotions envers le méchant. Ainsi, la possibilité même de vaincre et de faire mal au méchant fera partie du conflit interne du protagoniste.
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Georgina Roy wants to live in a world filled with magic. As an art student, she’s moonlighting as a writer and is content to fill notebooks and sketchbooks with magical creatures and amazing new worlds. When she is not at school, or scribbling away in a notebook, you can usually find her curled up, reading a good urban fantasy novel, or writing on her laptop, trying to create her own.